15.10.13

dire

il me l’a dit quand je suis entrée dans son bureau : tu donnes peu.

j’ai souri et baissé les yeux.

je ne sais pourquoi la réserve est apparue dans mon écriture. quelque chose, souvent, m’empêche de penser. (je nommerais ça la peur. je nommerais ça le manque de confiance. ou plutôt : la lâcheté.)

hier, alors que, comme un scénario mille fois répété, je soupirais de découragement en m’allongeant sur le divan, S. a dit : « il va falloir que tu te fasses confiance, sinon tu vas toujours finir échouée sur le divan. »

je me suis endormie en pensant à cette phrase.

le silence, l’endormissement, A. dit que c’est la violence. ce qui se joue là, délié, est l’absence d’une présence située au-delà du principe de plaisir.


*

je suis petite, nue, recroquevillée sur ta poitrine. la réserve dans mon corps aussi.

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