« à la maison, maman
est allongée sur le lit, elle lit un livre en français. nous sautons sur le
lit, elle nous tâte les pieds. ils sont si froids. glace, elle prononce le mot glace. et puis elle nous ôte nos quatre chaussettes, prend nos pieds nus de patineuses
et les glisse sous son chandail contre la peau tiède de son ventre. paradis
trouvé. »
20.2.14
je n'ai pas apporté christian bobin
et je dois dire que je
regrette.
à cet instant de fermer
les valises, ma main pourtant effleurait autoportrait
au radiateur. j’ai pensé sors des sentiers battus, ose, va vers autre
chose.
et la poésie manque.
il y a dans certains
livres une vérité qu’il fait bon retrouver en temps d’incertitude.
souvenir d'enfance III
sur staveley, nous nous
couchions aux pieds de maman qui faisait la vaisselle, nous réchauffant contre
la bouche d’aération fendant le plancher en-dessous de l’évier.
casa
dans un restaurant où
les murs
ornés de tableaux colorés
accueillent les mots des gens de passage
ornés de tableaux colorés
accueillent les mots des gens de passage
nous avons écrit
« ça ne pourra pas toujours ne pas arriver »
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