16.2.17

apprendre la parole

j’ai perdu de vue l’enfance,
je m’en rends compte en relisant rouge à la mémoire.

j’avais cette intuition
qui m’a poussée à reprendre mon ordinateur,
à relire,
à écrire,
ici.



je panique en regardant l’enfant,
le mien.

tout se joue en ce moment,
tout a lieu maintenant
qui s’inscrit en lui.

mes mots l’entament.

il apprend la parole
(sa langue maternelle)
dès maintenant

du quotidien III

bébé demande
je réponds


c’est le stage après les séminaires
comme

sauf que
le cerveau est pas drette ça

*

un jour je parlerai de cette chose magnifique
qu’est donner le sein

(peut-être pas aussi)

lenteur

la lenteur de la dominicanie,

j’aurais aimé savoir l’apprécier davantage, ne pas laisser la culpabilité lui faire de l’ombre,

mais

ce n’est pas l’heure des regrets.

un autre projet

relire rouge à la mémoire me redonne confiance.

(aller à l’université,
je peux.

(ben oui encore le sentiment d’imposture.))

*

c’est un autre projet qui s’amorce, qui suit les traces laissées tout au long du mémoire (inachevé).

vieillir, aussi. espérer toucher le sens ; ne plus se contenter de le regarder passer, juste.


tout est tellement à faire.

15.2.17

mes maisons perdues II

staveley, encore

les maisons perdues vont et viennent dans mes rêves depuis des années.

chaque fois, un espoir retrouvé. quelque chose de brisé, aussi.

la maison brûlée de ma mère, je me demande quand (si) je commencerai à aller la visiter, la nuit.

l'enfant réel

accordé à l’enfant, le temps n’est ni perdu, ni volé.

c’était quelque chose comme ça que ma tante avait écrit dans le calepin-nuage qui m’a été offert le jour de la célébration.

ni perdu,

ni volé.


le temps nouveau, ralenti. le temps qu’on dirait à côté, mais que j’éprouve comme plus vrai et plus vivant que n’importe quel quotidien. ancré là, dans une sorte de surprésent.