20.2.14

« à la maison, maman est allongée sur le lit, elle lit un livre en français. nous sautons sur le lit, elle nous tâte les pieds. ils sont si froids. glace, elle prononce le mot glace. et puis elle nous ôte nos quatre chaussettes, prend nos pieds nus de patineuses et les glisse sous son chandail contre la peau tiède de son ventre. paradis trouvé. »

Siri Hustvedt, Un été sans les hommes, Paris, Actes Sud, 2011, p.209.

je n'ai pas apporté christian bobin

et je dois dire que je regrette.

à cet instant de fermer les valises, ma main pourtant effleurait autoportrait au radiateur. j’ai pensé sors des sentiers battus, ose, va vers autre chose.

et la poésie manque.

il y a dans certains livres une vérité qu’il fait bon retrouver en temps d’incertitude.

souvenir d'enfance III

sur staveley, nous nous couchions aux pieds de maman qui faisait la vaisselle, nous réchauffant contre la bouche d’aération fendant le plancher en-dessous de l’évier.

casa

dans un restaurant où les murs
ornés de tableaux colorés
accueillent les mots des gens de passage

nous avons écrit

« ça ne pourra pas toujours ne pas arriver »