« cette passion du
signifiant dès lors devient une dimension nouvelle de la condition humaine en
tant que ce n’est pas seulement l’homme qui parle, mais que dans l’homme et par
l’homme ça parle, que sa nature devient tissée par des effets où se retrouvent
la structure du langage dont il devient la matière, et que par là résonne en
lui, au-delà de tout ce qu’a pu concevoir la psychologie des idées, la relation
de la parole. »
« ça parle dans l’Autre,
disons-nous, en désignant par l’Autre le lieu même qu’évoque le recours à la
parole dans toute relation où il intervient. si ça parle dans l’Autre, que le
sujet l’entende ou non de son oreille, c’est que c’est là que le sujet, par une
antériorité logique à tout éveil du signifié, trouve sa place signifiante. la
découverte de ce qu’il articule à cette place, c’est-à-dire dans l’inconscient,
nous permet de saisir au prix de quelle division (spaltung) il s’est ainsi constitué. »
Jacques Lacan, « La signification
du phallus », Écrits, Paris, Seuil,
1966, p.688-689.
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